Est-ce que l’IA va vraiment tuer les bons commerciaux ?

Depuis quelques années, une question revient sans cesse dans les directions commerciales :
l’intelligence artificielle va-t-elle remplacer les commerciaux ?
Pour certains, la réponse est évidente : tout ce qui peut être automatisé le sera. Pour d’autres, c’est justement la preuve que l’humain deviendra encore plus central.
La vérité se situe entre les deux : l’IA ne tue pas les bons commerciaux, mais elle accélère la fin des mauvais.
1. Redéfinir le rôle d’un commercial
Réduire le rôle d’un commercial à « décrocher un contrat » est une vision dépassée.
Aujourd’hui, vendre c’est avant tout :
- Comprendre les enjeux du client,
- Challenger sa vision,
- Proposer des solutions adaptées,
- Construire une relation de confiance durable.
Le métier a évolué :
- D’un rôle de transaction, il est devenu un rôle de transformation.
- D’un métier de closing, il s’est déplacé vers le conseil.
- Du discours centré sur le produit, il est passé à un échange orienté problématique client.
Le commercial moderne est désormais un stratège et un partenaire business.
2. Dix années de transformations
Les années 2010 ont marqué une rupture avec l’arrivée massive du digital : CRM, LinkedIn, outils de Sales Automation.
Résultat : un monde à deux vitesses.
- Les très bons commerciaux : ils ont su exploiter ces outils, analyser leurs prospects, personnaliser leurs approches et voir la technologie comme un coéquipier.
- Les mauvais : ils envoient encore les mêmes séquences génériques, sans valeur ajoutée, et se retrouvent dépassés.
La différence n’est pas une question d’âge, mais de capacité d’adaptation.
3. Ce que les décideurs attendent aujourd’hui
Les décideurs sont sollicités chaque jour par des dizaines de messages et d’appels. Leur niveau d’exigence a considérablement augmenté.
Ils attendent :
- Du fond et non un pitch creux,
- De la pertinence démontrant une connaissance de leur contexte,
- Du challenge qui questionne leur vision,
- De la clarté dans les échanges.
Ce qu’ils ne veulent plus :
- Être considérés comme des « leads »,
- Entendre des scripts génériques,
- Se faire « closer » sans valeur ajoutée.
Un bon commercial est perçu comme un partenaire qui comprend le business, pas comme un simple distributeur de démos.
4. L’impact concret de l’IA sur le métier
L’IA n’est pas une menace pour les commerciaux performants. Elle agit comme un accélérateur.
Exemples d’usages tout au long du cycle de vente :
- Prospection : scoring prédictif, génération d’e-mails ultra personnalisés, détection de signaux d’achat.
- Qualification : résumés automatiques d’appels, analyse d’objections, enrichissement de données en temps réel.
- Closing : aide à la rédaction des offres, suivi contextualisé, analyse de sentiment dans les échanges.
- Post-vente : détection d’opportunités d’upsell, automatisation des relances, suivi de satisfaction client.
L’IA augmente les commerciaux qui savent l’utiliser.
5. Des cas concrets
MuchBetter
Start-up française spécialisée dans le coaching commercial par IA. Leur robot simule des role plays pour entraîner les équipes à gérer les objections et à améliorer leur discours.
Déjà utilisé par CNP Assurances, Sodexo et Schneider Electric.
Humanlinker
Notre plateforme agit comme un copilote pour les équipes de vente : identification des prospects les plus pertinents, génération de messages ultra personnalisés, préparation intelligente des rendez-vous.
Déjà adoptée par Scaleway, Keyrus, Malakoff Humanis, Groupe Pierre & Vacances, Lengow…
Leader de l’analyse conversationnelle. Leur IA enregistre, transcrit et analyse les appels pour détecter les bonnes pratiques et proposer des axes d’amélioration.
Clients : Spendesk, Welcome to the Jungle, Assessfirst…
6. Mon regard de CEO
Alors, l’IA tue-t-elle les commerciaux ?
Oui… mais seulement certains.
- Les mauvais, qui répètent des process vides, seront remplacés.
- Les bons, eux, seront augmentés, propulsés, renforcés.
Parce qu’au final :
- L’IA ne remplacera jamais un bon commercial.
- Mais un bon commercial qui utilise l’IA remplacera toujours celui qui ne l’utilise pas.
Conclusion
L’avenir du métier n’oppose pas l’IA et l’humain. Il repose sur leur alliance.
Mais pas avec n’importe quel commercial. Les Sales de demain devront être curieux, à l’écoute, stratégiques, technophiles et profondément orientés client.
L’IA ne tue pas les commerciaux. Elle tue l’immobilisme.

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